On retrouve Emily Blaine, auteure de La librairie des rêves suspendus, pour un nouveau roman feel good paru aux éditions Harlequin. Une romance pleine de charme à dévorer !
C’est quoi l’histoire de La crêperie des petits miracles ?
On suit en parallèle nos deux personnages principaux. Tout d’abord, il y a Adèle, une jeune femme qui passe son temps entre la crêperie où elle travaille et l’hôpital où séjourne sa meilleure amie, Elisa, qui y attend une greffe.
On comprend très vite qu’Adèle est une femme qui a le cœur sur la main et est d’une grande sensibilité. On la sent très affectée par l’avenir incertain d’Elisa, et bien qu’elle garde une nature combative car elle ne laisse rien paraître de ses peurs et ses craintes et prépare de petits projets de sortie en douce pour son amie, Adèle s’oublie souvent dans son besoin d’aider les autres. C’est l’héroïne de romance typique : la fille tellement gentille à qui il n’arrive pourtant que des malheurs.
Au fil de la lecture du roman d’Emily Blaine, on se rend compte qu’Adèle a un passé un professionnel un peu compliqué. Un passé douloureux qu’elle a laissé derrière elle en quittant la capitale pour venir s’installer au fin fond de la Bretagne.
Parallèlement à l’histoire d’Adèle, nous faisons aussi la connaissance d’Arnaud, qui lui est chef d’entreprise à Paris où il se cherche un nouvel appartement car sa femme lui annonce au début du roman qu’elle veut divorcer. Coup de chance, Arnaud a pour meilleur ami un avocat qui a ses intérêts à cœur. Malgré tout, il est dépité par la tournure que prend sa vie, car s’il n’aimait plus sa femme et la voyait plus comme une bonne amie qu’autre chose, il a beaucoup de peine à l’idée d’être aussi passé à côté de la vie de sa petite fille. Aussi, son divorce est l’occasion pour Arnaud de devenir un meilleur père et il s’engage à aider sa fille dans sa nouvelle lubie : passer du temps en cuisine !
Une charmante activité qui nous ramène à Adèle donc, car c’est bien Adèle qui a écrit le livre culte que ne quitte plus la fille d’Arnaud. Voilà où le lecteur découvre un pan du passé brillant d’Adèle : elle était un talent émergeant de la gastronomie française et travaillait au Bristol à ses débuts.
Bien évidemment Adèle et Arnaud vont finir par se croiser, car la patronne de la crêperie où travaille Adèle souhaite la leur donner à tous les deux. Adèle au fourneaux et Arnaud entant que gestionnaire financier. Adèle va t’elle réussir à reprendre sa vie (et la crêperie !) en main ? Arnaud va-t-il tourner la page de sa vie à Paris pour en commencer une autre en Bretagne ? Est-ce qu’ils vont tomber amoureux l’un de l’autre ?
Mon avis sur La crêperie des petits miracles
Tout d’abord, comme ma chronique de La librairie des rêves suspendus était claire sur ce point, je pense qu’il est évident que j’aime beaucoup le style fluide d’écriture d’Emily Blaine. Sans aucun doute, je ne suis pas la seule car ses livres se vendent bien et c’est une très bonne chose.
J’aime aussi beaucoup les histoires qu’Emily Blaine choisit de raconter : il y a toujours une romance qui lie deux personnages plutôt bien construits. On sent aussi qu’Emily Blaine porte de l’attention aux personnages secondaires qui ne sont pas juste là pour la décoration dans ses romances.
Ici, j’ai trouvé le personnage d’Elisa attachant, et j’aurais aimé que sa petite histoire d’amour naissante avec le médecin qui s’occupe d’elle à l’hôpital soit un peu plus développée. J’ai aussi eu un coup de cœur pour Alexis, le meilleur ami avocat d’Arnaud, dont j’aurais aimé qu’il ait une place plus grande dans le roman.
Sans tourner autour du pot, je peux dire tout de suite que j’ai apprécié ma lecture, mais j’ai tout de même été un peu déçue par quelques éléments dans l’histoire qui me semblaient quelque peu « tirés par les cheveux ».
- La patronne d’Adèle qui décide de la forcer à reprendre la crêperie en compagnie d’un inconnu comme gestionnaire, c’était probablement ce qui m’a le plus perturbée. Non seulement Adèle ne connaît pas Arnaud, mais le lien entre la patronne d’Adèle et Arnaud est lui aussi très lointain. Très capillo-tracté comme dirait l’autre. Mais bon, pourquoi pas, il fallait bien trouver un moyen de les réunir.
- Le deuxième point qui m’a peut-être aussi laissée un peu dubitative, c’est Arnaud qui est présenté comme une espèce d’homme d’affaire intransigeant, qui subit sans rien faire son divorce et le fait que son ex-femme souhaite embarquer sa fille loin de lui parce qu’elle va déménager, qui se montre assez brutal dans son discours avec Adèle la première fois qu’il la rencontre, et puis par je ne sais quel miracle, il est d’accord avec tout ce qu’elle veut parce qu’il est tombé fou amoureux d’elle.
J’avoue qu’entant que lectrice je n’ai pas bien saisi l’attraction entre les deux. Je n’ai pas ressenti l’alchimie, la tension qui monte, les premières attentes envers l’autre. Non, j’ai eu une impression un peu vague d’avoir manqué la lecture d’un ou deux chapitres où aurait été développée la naissance des sentiments entre ces deux-là.
En dehors de ça, j’ai trouvé l’histoire charmante et j’ai passé un agréable moment à la lecture de la crêperie des petits miracles. C’est une romance qui se lit vite et qui permet de s’évader du quotidien pendant quelques heures, et surtout où tout se finit bien, et c’est bien là l’essentiel. Je recommande ce roman à nos lecteurs, n’hésitez pas à pousser la porte de la crêperie des petits miracles, vous y passerez un moment sympa !
